Ce mercredi 9 décembre, j’ai rencontré l’intersyndicale de Bridgestone à Béthune. La fermeture de leur usine a été annoncée aux salariés de manière brutale le 16 septembre dernier.
Plusieurs scénarios ont été envisagés.
A ce jour, aucun n’a trouvé une issue favorable pour l’avenir du site et celui de l’ensemble de ses 863 salariés, « à cause de la mauvaise foi de Bridgestone ». L’intersyndicale, ouverte au dialogue, n’est toutefois pas prête à céder à n’importe quel prix, tant sur les conditions du Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) que sur les repreneurs ou les perspectives de reconversion.
Le PSE n’est pas à la hauteur des dommages considérables pour les salariés, les sous-traitants et l’ensemble du bassin d’emploi. A l’heure actuelle, ils dénoncent les insuffisances du PSE qu’ils ont le sentiment d’avoir « autofinancé grâce aux richesses créées par le personnel ». Par ailleurs, il n’est pas du tout satisfaisant sur la question des congés de reclassement.
Ils réclament une meilleure transparence et communication sur la question des repreneurs.
Tard dans la soirée, je suis revenu sur les lieux car le directeur de Bridgestone, Philippe Burnage, m’a fait savoir qu’il pouvait se libérer pour me rencontrer quelques minutes. Je lui ai fait part des inquiétudes exprimées par l’Intersyndicale. J’ai fait valoir qu’ils me paraissaient particulièrement solides et déterminés et qu’ils n’avaient rien cassé. Le directeur ne m’a pas caché son inquiétude pour l’avenir. Ils ont fait appel à un cabinet de reclassement BPI. Il a précisé qu’à l’heure actuelle, ils examinaient quelques alternatives mais qu’à ce jour aucune n’était actée.
J’espère que les dirigeants de Bridgestone seront à la hauteur des revendications légitimes et très inquiètes du personnel et des habitants de cette région.
Ils ne lâcheront rien et continueront à se battre tant qu’il n’y aura pas un avenir certain pour chacun des salariés !!
Nous serons à leurs côtés pour les soutenir !
