Mardi 28 juillet je me suis rendu au rassemblement des salariés de l’entreprise EARTA, une société de traitement des invendus de la presse. En pleine restructuration, après la reprise de Presstalis par France messagerie, les emplois de ses 250 salariés, dont 220 en situation de handicap, sont en grand danger.
Cette entreprise avait bénéficié d’argent public. L’Etat a promis 200 millions d’euros pour accompagner sa restructuration. Par communiqué presse les ministres de l’Economie et de la Culture ont assuré que « Les pouvoirs publics continueront à être attentifs aux conséquences sociales de cette restructuration et vigilants sur l’accompagnement dont bénéficieront les salariés qui ne pourront être repris dans la nouvelle structure » .
Aujourd’hui, la situation reste inchangée. Les salariés d’EARTA ont rencontré Sandro Martin, directeur général adjoint de France Messagerie et ancien conseiller d’Emmanuel Macron. Il explique qu’« ils ne feront rien ! », s’associant à son patron Louis Dreyfus et à leur actionnaire Xavier Niel.
Didier Rio, à la tête d’EARTA, et leurs salariés ont décidé de lancer les « handi-marcheurs » qui partiront le 17 août de Nantes pour se rendre devant l’Elysée le 30 août. Ils souhaitent être reçus par Emmanuel Macron pour leur signifier avec transparence les décisions prises quant à leur avenir.
Si rien n’est fait avant le 15 septembre, 250 salariés seront licenciés !
Jean Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques et président du mouvement Résistons