Cette semaine devait se tenir le Congrès annuel des Maires (24-26 novembre), un évènement toujours notable dans la vie politique française. Dans ce contexte sanitaire, cette édition a été réorganisée, en format digital avec des conférences et des débats en ligne. Autant dire, dans une configuration inadaptée face aux enjeux actuels.
J’ai une pensée solidaire pour tous les maires et les élus locaux, pour tous les autres acteurs impliqués et qui en faisaient souvent une opportunité de partage d’expériences et de rencontres fructueuses. Je tiens à saluer leur engagement quotidien sur le terrain, à l’écoute de leurs concitoyens.
Ces maires de villes, de banlieues et d’immenses campagnes représentent encore, aux yeux de nos concitoyens, les plus de 35 000 sentinelles encore debout !
J’adresse aussi un mot à ceux, trop nombreux, qui ont jeté l’éponge, en décidant de ne pas se représenter. Un grand nombre d’entre eux se sont sentis démunis, isolés et abandonnés par l’Etat. Ils ne supportent plus ces intercommunalités XXL qui les dépossèdent de nombreuses prérogatives. Ils ont résisté, comme ils pouvaient, face à la disparition des services publics, des commerces de proximité. Mais ce déferlement de lois insensées a transformé en champ de ruines l’organisation politique et territoriale de notre pays. Il a distendu le lien entre le peuple et ses représentants.
A plusieurs reprises, j’ai eu l’occasion de m’exprimer sur ces problématiques, au Congrès des Maires et ailleurs. J’ai longuement échangé avec eux, notamment lors de mon tour de France à pied en 2013.
Je poursuivrai cette démarche avec le lancement, la semaine prochaine, de notre collecte de parrainages pour la présidentielle 2022. Lors de la précédente campagne électorale, j’avais lancé le projet « Campagnes et communes de France, grande cause nationale » !
Parmi mes nombreuses propositions, figurait l’abrogation des lois NOTRe, Maptam et Région. Je souhaite restaurer la liberté, pour les communes, de s’associer ou non en intercommunalités à taille humaine, comme des outils de facilitation et non de complexification voire même de confiscation.
Aujourd’hui plus que jamais je souhaite leur dire : tenez bon, la commune est la forge républicaine où se façonne la démocratie !