Lors de la première partie des travaux du Projet de loi sur la recherche j’ai exprimé mon sentiment qu’il est urgent de réconcilier la société et la science, la crise sanitaire nous l’a une nouvelle fois prouvé.
Depuis le début de l’épidémie, les scientifiques n’ont jamais été aussi présents dans notre quotidien. C’est vers ces derniers que nous nous sommes tournés pour répondre aux nombreuses questions que ce nouveau virus nous imposait.
Plus que jamais, nous avons pris conscience du défaut d’information que les citoyens avaient à l’égard du fonctionnement de la recherche scientifique en France, de la frontière rigide qui existe entre les enseignements scientifiques et les décisions politiques, et des bienfaits qu’une plus grande coopération peut avoir.
Pour cela, il est nécessaire de rapprocher les scientifiques du grand public et de former davantage la classe politique à l’apport des sciences dans le processus de prise de décision.
Plus que jamais, il est urgent de réformer et de réorganiser la recherche en France, en la concentrant dans des établissements d’enseignement supérieur et de recherche et en lui donnant tous les moyens nécessaires. Pour cela, il est nécessaire d’augmenter significativement le budget de la recherche et d’accélérer la mise à disposition de ces ressources.
Pour rappel, la France, comme d’autres pays de l’Union européenne, s’est engagée à avoir un budget porté à 1% du PIB. Or, sur l’ensemble du budget en France, la recherche représente 0.79 %. Selon nos chercheurs, le constat est accablant, les moyens mis à leur disposition sont insuffisants et les augmentations du budget sont en trompe l’œil.
