Vendredi matin, je me suis rendu à #Calais à la rencontre des acteurs locaux impliqués dans la question des #migrants.
J’ai d’abord rencontré le prêtre Philippe Demeestère, qui a fait une grève de la faim, pour dénoncer le sort inhumain réservé aux migrants. Puis, nous nous sommes rendus au centre d’accueil du Secours Catholique – Caritas France. J’y ai vu des migrants, dans un dénuement le plus total en quête de vêtements, de chaussures, d’un repas chaud, de ce petit moment de partage. Ils peuvent s’y rendre 3 jours par semaine, l’après-midi, avant de se retrouver livrés à eux-mêmes le soir dans un abri de fortune.
Des situations de vie indignes d’un pays comme le nôtre ! Alors d’aucuns diront que « la France ne peut accueillir toute la misère du monde ». Mais la réalité est là. Combien d’autres drames après celui de ces 27 migrants ? Lorsqu’un « lieu de passage » devient le « point d’ancrage » d’un départ impossible et périlleux vers le Royaume-Uni.
Après avoir longuement échangé, il faut demander d’urgence :
La remise à plat des Accords du Touquet, d’autant plus nécessaire avec le Brexit
Ouvrir une voie d’entrée pour ne plus être les « gardes-frontières » du Royaume-Uni
Stopper ce traitement inhumain des migrants, mettre en place des conditions matérielles d’accueil transitoires décentes
Poursuivre et démanteler les réseaux de passeurs, ces profiteurs de la misère humaine
Travailler en amont au règlement des conflits et à l’aide au développement. Ces hommes et ces femmes viennent de pays où les pays occidentaux ont leur part de responsabilité dans la situation actuelle.