Liliane Doger-Ledieu : Pourquoi Résistons!

10 Jan 2020

Je n’ai jamais raconté comment j’étais arrivée à Résistons ! parce que je n’en voyais pas l’utilité et ça ne m’est d’ailleurs jamais venu à l’esprit. Mais finalement, pourquoi pas…

Un jour de Janvier 2017, du fond de ma cuisine, j’entends, provenant de la radio, une voix masculine prononçant le nom de Jean Lassalle qui serait candidat à l’élection Présidentielle. Mon sang n’a fait qu’un tour. Comment ?! Ce Député qui avait fait une grève de la faim pour sauver 150 emplois dans sa vallée, qui avait parcouru 6000 kms à pied pour aller à l’écoute des Français était candidat à l’élection pour le poste suprême ?! Mais il fallait absolument l’aider !

De nature un peu impulsive mais suivant toujours mon instinct, dès le lendemain j’ai acheté ses cinq livres, rapidement dévorés dans les jours qui ont suivi, puis dans la foulée j’ai adhéré à Résistons ! Ensuite je me suis tenue informée des déplacements de Jean Lassalle lors de cette campagne et c’est ainsi que le 26 Mars je me suis rendue à l’Hôtel de l’Industrie à Paris où il était l’invité d’honneur d’une association tenant une réunion sur la pauvreté.

Comme tout le monde j’ai eu droit, le cœur battant, à une photo aux côtés du Député candidat et à son numéro de téléphone par-dessus le marché !

Je suis repartie gonflée comme un ballon de Baudruche, fermement décidée à faire tout ce que je pourrai pour aider cet homme que j’ai pressenti tout de suite comme le seul capable de s’entourer du plus grand nombre de personnes et de les rassembler malgré leurs différences, tout simplement parce qu’il est évident que la grande majorité des Français aspirent à un retour vers l’Humain, et que seul Jean Lassalle leur parle de ce qui les rendait heureux il y a quelques décennies, une vie plus simple vers laquelle nous pourrions revenir sans pour cela renier les avancées qui ont permis un peu plus de confort.

Jean Lassalle parle de la regrettable méfiance des uns envers les autres, des choses simples qui rassurent, de la joie du travail accompli, de la régression de l’Education Nationale (entre autres), du retour à l’essentiel, de la sauvegarde des langues régionales, etc… Et surtout, il parle de son projet pour rétablir ce qui peut l’être.
Je vous livre ce petit texte que m’avaient inspiré les paroles de Jean Lassalle, que j’avais écrit en hommage à mes grands-parents, petits agriculteurs.

Chaque soir, été comme hiver, après avoir tiré la porte de l’étable, mon grand-père disait à ma grand-mère : « Ne ferme pas la porte à clé, les gens pourraient croire qu’on se méfie d’eux ! ». Puis ils prenaient le petit escalier noirci par la moiteur des vaches et les émanations de lait tiède. La chaleur douce et les odeurs mélangées du foin et de la paille s’infiltrait à travers le plancher et réchauffait la cuisine où les attendaient quelques pommes de terre sur les braises de la cheminée. Ils mangeaient lentement, rompus d’une saine fatigue, contents d’avoir pu rentrer le foin avant l’orage. Ils parlaient en patois, cet occitan si précieux dont les terminaisons audibles de chaque mot contribuent à un français sans fautes d’orthographe. Un peu plus tard dans la soirée, une fois par semaine, mon grand-père sortait porte-plume et papier ligné. Nous nous délections ainsi d’une longue lettre, magnifiquement calligraphiée et orthographiée, nous détaillant les récoltes, peu ou prou suivant la saison, la vente d’un veau après d’âpres discutions avec les maquignons, ou la lutte vaine contre les doryphores. Mon grand-père, qui avait été reçu premier au Certificat d’Etudes en son temps, pourrait aujourd’hui résoudre bien des problèmes et répondre à des questions de tous ordres en cas de bug informatique !

Voilà à quoi m’ont fait penser les mots de Jean Lassalle…

J’ajoute qu’étant artiste peintre à mes heures, très influencée par mes émotions, je n’ai eu de cesse que de faire son portrait, ce qui fut fait le mois suivant. Portrait que j’ai offert à Jean Lassalle lors des rencontres des 16, 17, 18 et 19 Novembre 2017 à Lyon.

Entre temps j’avais proposé mon aide pour diverses tâches de logistique, participé à l’étude des hôpitaux et maternités en difficulté, contribué également à réunir des signatures de maires pour les élections, travail pour le moins ardu.
Puis, petit à petit, j’ai réellement trouvé ma place. Raphaël, l’attaché parlementaire du moment, un peu surchargé de travail, m’avait demandé de lui donner un coup de main dans l’organisation des déplacements. Sans fausse modestie je peux dire que méticuleuse et ordonnée, la rigueur que nécessite cette tâche, me convenait tout à fait. Et je crois pouvoir affirmer que jusqu’ici ils ont tous été réussis.

Par la suite j’ai poursuivi ce travail en binôme, en parfaite coordination avec Nina. Mon seul but, totalement désintéressé, était de servir un Grand Homme et sa cause.

Mon travail consiste d’abord à étudier les demandes de déplacements émanant de maires, d’adhérents ou sympathisants, en coordination avec Dalila et Jacques. Ensuite il faut faire des choix, en fonction de l’actualité, des sujets à traiter, et surtout en tenant compte des impératifs de l’agenda d’un Député !

Lorsque plus tard la date est confirmée, je dois trouver une salle, gratuite de préférence, équipée d’un vidéoprojecteur et d’au moins deux micros.

Je dois également dénicher une librairie susceptible d’accueillir Jean Lassalle avec grand plaisir pour une séance de dédicaces, lui indiquer quels ouvrages commander, à quel endroit et en quelle quantité.

Une fois ces impératifs validés, il faut inviter tous les maires, dont Wilfried me donne la liste, dans un rayon de 80 kms, mais également les Députés, sénateurs, conseillers, etc… que je dois tout d’abord chercher. Invitations par mail mais aussi par téléphone. Cela représente en moyenne 600 invitations.

Puis je dois prévoir le repas du soir, le plus souvent avec le concours du maire et les subsides de sa commune, et enfin trouver un hôtel en négociant sa prise en charge une fois encore. Ou bien, souvent, il faut dégoter un moyen pour faire rentrer Jean Lassalle dans la nuit car d’autres obligations l’attendent tôt le lendemain matin dans sa circonscription.
Toutes ces tâches, que j’effectue avec énormément de plaisir, m’ont amenée à faire de très belles rencontres, à avoir beaucoup de contacts.

Enfin, en Septembre dernier, j’ai accepté avec appréhension, n’ayant pas encore bien intégré quelle serait ma tâche, le rôle de Relais Départemental. Puis, ayant participé début Octobre à la première session de formation, me voici plus rassurée et prête à démarrer cette nouvelle année avec force et détermination.

J’aborde 2020 avec la ferme volonté de faire passer la parole de Jean Lassalle par tous les moyens possibles dans ce Loiret d’adoption où beaucoup de jeunes, j’en suis convaincue, seront à l’écoute. Il y a à Orléans une grande Université qui compte entre 19 et 20 000 étudiants. De quoi être optimiste car j’ai eu l’occasion de voir, alors que j’accompagnais Jean Lassalle dans ses déplacements, combien les jeunes étaient nombreux à venir à sa rencontre et de quel enthousiasme ils faisaient preuve !

Liliane Doger-Ledieu

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