Il y a un an Samuel Paty était sauvagement décapité dans la rue pour avoir librement exercé son métier de professeur d’histoire-géographie. Cet acte terroriste a durablement marqué nos esprits et meurtri la communauté éducative. Je veux rendre hommage à sa mémoire, celle d’un homme passionné par son métier et par la vie.
La lutte contre le terrorisme doit être implacable et s’attaquer aux différentes racines du mal.
Les enseignants doivent être mieux formés et accompagnés sur ces enjeux, et bien protégés par leur hiérarchie.
Nous devons déghettoïser certaines banlieues, en mettant les moyens qu’il faut pour chaque territoire de France soit un territoire de la République.
Au niveau international, la France doit redéfinir sa doctrine stratégique. Elle doit redevenir une force de paix dans le monde. C’est sa vocation et son intérêt. La paix religieuse ne reviendra pas sans la paix politique et militaire.
Au niveau national, il nous faut reconstruire le maillage territorial dans la récolte de l’information, raccourcir la chaîne de signalement et mieux former des analystes sur le traitement des informations secret-défense. Nos services de renseignements ont été durablement affectés par la réforme de 2008. Un grand nombre d’experts du renseignement regrette la disparition du réseau d’agents de terrain. Nous sommes performants sur les « signaux forts » au détriment des « signaux faibles » venant du terrain. Par ailleurs nous manquons de compétences et d’analystes pour les corréler et les analyser dans les temps.
Chers compatriotes, nous nous devons d’agir sur tous les leviers pour lutter contre le terrorisme. J’en ai évoqué quelques-uns parmi tant d’autres. Cette lutte sera longue et difficile. C’est ensemble et unis que nous pourrons la mener, sans céder à la tentation de la division et aux annonces purement électoralistes.