
On a toute la vie devant soi quand on a 17 ans. Je comprends les jeunes de son âge, et tant d’autres amoureux de la vie qui le pleurent.
Il est quelque part la victime collatérale de la terrible et insidieuse guerre qui, petit à petit, et alors que nous la refusons de toutes nos forces, s’empare de nos cœurs.
Comment ne pas associer à cet immense chagrin ce policier, pressurisé, hanté par l’angoisse et la peur, il est aussi la même victime de la situation que je viens de décrire.
Notre univers d’aujourd’hui, aussi financiarisé que mondialisé, détruit irrésistiblement la relation humaine à tous les niveaux et partout.
Je suis hélas de ceux pour qui cet état de fait est tout sauf une surprise. Je n’ai cessé de le décrier, paroles après paroles, livres après livres, marches après marches.
Il faut tout mettre en œuvre pour que cessent immédiatement ces violences inadmissibles.
Puis mettre en place, comme proposé dans mon programme,« des états généraux pour la banlieue » avec les acteurs du terrain.