Prorogation de l’état d’urgence sanitaire : non au traçage des malades

15 Mai 2020

Le week-end dernier, le Parlement a adopté le projet de loi de prorogation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet prochain. Aujourd’hui, ce sont des nouvelles mesures d’urgence qui ont été votées à l’Assemblée nationale. Je regrette profondément que le gouvernement n’arrive pas à trouver le moyen de communiquer clairement et qu’il refuse d’écouter toute autre voix que la sienne. C’est pourquoi je me suis opposé à ces textes.

            La loi sur la prorogation de l’état d’urgence sanitaire s’oriente  vers un traçage des malades  grâce aux moyens modernes incontrôlables qui risquent de porter atteinte à nos droits et libertés. Le droit au respect de la vie privée doit rester un droit fondamental qui ne peut pas être sacrifié. Tout comme beaucoup d’autres droits qui doivent être préservés. Ces nouveaux textes apportent également des modifications sans précédent de notre code pénal. Nous ne devons pas céder au sentiment de sécurité provisoire que cela peut offrir et agir dans la précipitation. Les conséquences sont trop importantes.

            Depuis des semaines, le gouvernement ne sait pas où il va et nous entraîne avec lui. Dans cette précipitation, il propose des textes de loi qui, une fois de plus, limitent les droits des Français et bâillonnent l’opposition en refusant d’entendre ses propositions sociales. Les mesures du gouvernement sont loin de répondre aux attentes et aux doutes des parents dont les enfants sont scolarisés et de leurs encadrants, mais aussi à celles des salariés, des agriculteurs, des dirigeants des PME… Si l’on peut comprendre que la situation soit complexe et difficile à gérer et que personne ne peut prédire l’avenir, une expression claire disant réellement ce qu’il en est de la situation serait de nature à rassurer nos compatriotes. 

            Les Français ne s’y trompent pas. De plus en plus de nos compatriotes jugent sévèrement le bilan de la gestion de crise par l’actuelle majorité. Alors que la crise sanitaire est loin d’être terminée, déjà nous redoutons une deuxième vague. C’est pourquoi j’en appelle au président de la République : il est encore temps de jouer le jeu de la démocratie pour favoriser une réelle unité nationale. Il faut organiser un vrai débat apaisé, à l’écoute des Français, avec des experts capables de guider les réflexions et avec une opposition libre de proposer. Pour faire face aux crises à venir et à leurs conséquences désastreuses, il faut tirer les conclusions de ses derniers mois et des 30 années de gestion catastrophique du service de santé. Notre avenir en dépend.

 Contact presse : contact@resistons-france.fr

D’autres actualités

Paroles, paroles, paroles

Paroles, paroles, paroles

Immigration, pouvoir d’achat, transition écologique … des annonces toutes plus démagogiques les unes que les autres On promet toujours des miettes avec le fameux chèque de 100 euros pourtant déjà tant décrié. Il défend le maintien de taxes scandaleuses sur les...

Soutien au Maroc

Soutien au Maroc

Le Maroc se réveille dans l’effroi après ce terrible séisme. Toutes mes pensées vont aux victimes et à leurs familles. Nombre de nos compatriotes originaires du Maroc sont également endeuillés ce matin. La France est à vos côtés ! Nous sommes avec...

Réunion des Chefs de Partis politique… sauf Jean Lassalle

Réunion des Chefs de Partis politique… sauf Jean Lassalle

Le 30 août prochain, le Président de la République Emmanuel Macron réunira, à ses dires, « tous les chefs de partis politiques ». Je m’étonne de ne pas y être convié en tant que président de Résistons! Lors de la présidentielle 2022, j’ai réuni plus de suffrages que...