Depuis le début de la crise, le pouvoir exécutif aligne sa politique sur les capacités d’accueil de nos hôpitaux et particulièrement de nos services de réanimation. Mercredi soir, le président Emmanuel Macron a annoncé une mobilisation accrue « pour porter dans les prochains jours, notre capacité à un peu plus de 10 000 lits ». En mars 2020, il annonçait déjà un plan massif pour l’hôpital pour « porter les capacités au-delà des 10 000 lits » …
Depuis un an, les promesses se succèdent dans un manque total de cohérence et d’anticipation. Nous payons 30 ans d’abandon de nos services de santé, accentué dès le début du mandat d’Emmanuel Macron. Depuis un an, la politique sanitaire révèle un manque cruel de personnel soignant et de moyens sanitaires : d’abord les masques, les tests puis aujourd’hui les vaccins.
Après un an de crise les hôpitaux, les soignants, les patients et les Français sont épuisés. Aucune leçon n’est tirée. Pas plus de lits, et toujours des fermetures … Pas de formation pour les soignants, aucune augmentation significative de leurs rémunérations. Nous devons fournir un effort et des moyens exceptionnels pour répondre aux besoins sanitaires.
De surcroît, l’exécutif se félicite de leur gestion de crise. Les Français ne sont pas dupes. Ils attendent une gestion à la hauteur des enjeux. A J -2, on annonce la fermeture des écoles et la mise en place de cours à distance. Ce manque d’anticipation met en désarroi total des familles entières et la communauté éducative face aux dispositions nécessaires.
Puis jeudi, le Gouvernement nous demande de voter des décisions déjà actées la veille. L’usage de l’article 50-1 démontre une fois encore le mépris des parlementaires, avec ce régime d’exception confortablement installé. Au lieu de rassembler, de respecter le travail de l’opposition, de trouver ensemble des solutions adéquates et adaptées, il multiplie les recours aux décrets, ordonnances, et votes sans incidence.
Je me suis donc abstenu, comme l’ensemble de notre groupe Libertés et Territoires.